mardi 14 décembre 2010

Guns of Brixton

Paul Simonon Bassiste des Clash
Mon corps est contradictoire. Je suis jeune et je me tape une phlébite en aout (j'ai du expliquer une centaine de fois ce que c'était donc je vous réoriente ici), et malgré le fait que je respecte  mon traitement et que je porte tous les jours mes collants de contensions (oui même l'été), j'avou ne pas être très raisonnable niveau alcool et clopes (fortement déconceillé). Cependant mon rendez vous d'aujourd'hui a démontré que ma jambe se remettait très bien, voire exeptionellement bien, ce qui m'amène à devoir continuer mon traitement jusqu'à juin, wtf ? Mise à part ca, itunes et son mix de morceaux m'ont replongé dans une enième période Clash. Je ne vois pas trop l'interet de présenter  un groupe comme les clash, cependant, les clash me rappellent un livre que j'avais lu d'une traite au canada avec leur musique en fond sonore. Ce livre prété par Louise (cf: la fille trop cool) s'intitule Au Dela de l'Avenue D, et est écrit par Philippe Marcadé. Voici la préface de ce livre écrite par Christophe Conte des Inrockuptibles:


"Eté 1972, un jeune Français de dix-sept ans débarque aux Etats-Unis pour l’un de ces trips alors en vogue, sous la double influence de Kerouac et de Easy Rider : emprunter la Route 66 comme on offre un horizon sans fin à l’insouciance de sa jeunesse. Par cette traversée initiatique et joyeusement enfumée, semée d’embûches tragicomiques, Philippe Marcadé démarre en trombe un récit vertigineux, uniquement fondé sur des souvenirs dont quelques autres moins modestes auraient façonné une légende.
Car Marcadé a tout vu ou presque des chamboulements qui ont métamorphosé le visage d’une certaine Amérique des années 70, des derniers feux de la « contre culture » au grand embrasement de la « culture contre », le punk US, et de son épicentre, New York City. A la fois aux premières loges et dans la coulisse, sur la photo et à la mise en scène, Marcadé va vivre en dix ans l’équivalent de dix vies, laissant ensuite mariner dans sa mémoire ce trop plein d’aventures extravagantes pour n’en livrer le récit qu’aujourd’hui, à l’heure où cette époque est comme statufiée dans la mythologie, où le CBGB’s a définitivement fermé ses portes (mais pas sa fabrique de Tee-shirts) et où Manhattan sent désormais autant le souffre que Disneyland. Hippie sans conviction mais punk de la première seconde, Philippe Marcadé, alias Flipper, passerait aisément pour un mythomane hors catégorie si les photos qui accompagnent son témoignage n’en validait l’authenticité, et surtout si la vérité du vécu ne palpitait autant sous chacune des anecdotes de première main qui bourgeonnent à chaque chapitre de son livre. Sans parler du casting, qui embrasse toute la faune interlope de ces années-là, la plupart du temps vue sous un angle inédit. Jugez plutôt : des New York Dolls à Blondie, de Nan Goldin aux Ramones, de Nancy Spungen aux Cramps, il est de tous les baptêmes, témoin des effusions comme des (nombreuses) embrouilles, à l’origine parfois de certaines d’entre-elles. Mi-Candide mi-Zelig - ce personnage de Woody Allen qui s’incrustait dans l’histoire du siècle - Marcadé croise aussi Bob Marley et ses Wailers à l’aube de leur explosion planétaire, ou plus tard une danseuse anonyme qui ne se fait pas encore appeler Madonna. Et aussi Warhol, John Waters, Divine, The Clash… Il est lui-même leader d’un groupe, The Senders, seconds couteaux bien affûtés de la scène punk New Yorkaise, qui fait les beaux soirs du Max’s et du CB’s, l’alpha et l’oméga de la déglingue stylée dont on visite ici l’arrière cuisine, voire les égouts. Pathétique, hilarant, profondément touchant, foisonnant de détails (et de substances chimiques) dont même les plus sûrs exégètes du punk ignoraient l’existence, ce livre n’a pourtant rien d’un pavé assommant pour spécialistes et fétichistes.

Ce n’est même pas à proprement parler un ouvrage sur la musique, qui en tient pourtant la place centrale, mais plutôt le journal extime d’une odyssée hors norme qui relie l’après Woodstock à l’arrivée du sida avec un fil électrique qui en aura cramé plus d’un en vol. Quant à l’Avenue D du titre, nichée dans le pire coupe-gorge de l’époque à l’Est de Manhattan, on disait que personne n’en revenait vivant. Philippe Marcadé est allé « au-delà », il en est revenu entier, et lorsqu’on dévore son témoignage, on se demande encore comment."


Si vous êtes toujours là, je continue en donnant mon avis. Alors oui ce type à vécu dix vies en une, alors que moi, pauvre petite fille, je n'en vivrai même pas une de ses vies (so sad) ! J'ai toujours aimer lire des livres concernant des chanteurs, des artistes où alors sur ces époques que sont les années 60' et 70' par exemple (autre exemple: Le temps des possibles de Suze Rotolo que je n'ai acheté à la base que parce qu'elle allait parler de Bob Dylan, mais qui au final parle de bcp plus, mais c'est encore une autre histoire). En cela j'ai trouvé ce livre vraiment intéréssant. Oui intéréssant, car on en apprend sur ces lieux, ces gens, cette ambiance. Phill les connaissait "tous", et ca, ca fait réver ! Ce livre nous fait rire (comme le passage du dealer black, de sa rencontre avec Sid Vicious, de ses appelles téléphonique à un médiocre groupe hard - mon passage préféré peut etre) et réver (même pas la peine d'expliquer pourquoi), on le finit en se disant "et pourquoi pas moi ?"
Photos trouvées sur le site de P.M., sauf celle de Simonon of course.